Voeux 2014

‘‘Lorsque quelqu'un désire obtenir la santé,

il faut d'abord lui demander s'il est prêt à supprimer les causes de sa maladie;

alors seulement,

il est possible de l'aider’’.

 

- Hippocrate -

(460 avant J.C. - 377 avant J.C.)

2014, voici le temps où, comme chaque année, chacun prend de bonnes résolutions...

 

Mais on se rend compte qu'elles ne durent jamais très longtemps...

Très souvent on sait exactement tout ce qu'il faudrait faire pour aller mieux, pour être en bonne santé, plus épanoui, plus heureux, plus en hormonie avec son environnement...

Mais on n'arrive pas à changer vraiment. Nous sommes comme englués dans des habitudes qui nous donnent une inertie et qui nous empêchent, par exemple, de changer notre alimentation, de mettre en places de nouvelles activités physiques, de prendre soin de notre corps, de modifier nos habitudes de pensée, d'être un  peu plus humain, un peu plus tolérant, un peu plus aimant, un peu plus respectueux de notre planète...

 

C'est comme s'il existait un fossé entre l'idéal et la réalité... 

 

Comment faire pour que nos résolutions s'inscrivent durablement dans notre réalité?

 

D'où vient cette résistance au changement?

 

Cette résistance qui nous fait nous trouver de très bonnes excuses, qui nous fait procrastiner, éviter de prendre nos responsabilités, et qui nous fait préférer la facilité à court terme; cette résistance intervient quand nous menaçons de sortir de notre zone de confort, cette fameuse zone qui nous sécurise tant.

 

Finalement, on se rend compte qu'on s'est identifié à nos habitudes et que nos habitude nous définissent... 

 

Je vais vous raconter l'histoire d'un homme qui un jour, après avoir fait un bilan de sa vie suite à une longue maladie qui l'a cloué au lit, a décidé de changer.

Il quitte son village pour aller rencontrer le vieux sage de la montagne. Arrivé chez le vieil homme, il lui raconte son histoire et ce qui ne va pas dans sa vie, ce que sa maladie a mis à jour en le clouant au lit...

- Voilà, ce que je veux changer dans ma vie, je le sais depuis longtemps, mais je n'ai jamais pu le faire. 

Le vieux sage, en passant la main dans sa longue barbe, observe attentivement l'homme, lui esquisse un sourir bienveillant et lui dit:

- Pour changer, il faudra que tu fasses cela.

- Que je fasse cela? répond l'homme, c'est tout !?! Mais je le sais bien qu'il faut que je le fasse, c'est tout ce que vous me donnez comme conseil ? Faire cela ?  Faire ?

 

C'est simple, c'est évident, la différence entre ce que tu es et ce que tu veux être, c'est ce que tu fais...

 

...mais ce n'est pas si simple.

Parcequ'en faisant autrechose que ce dont on a l'habitude, on sort de sa zone de confort, on sort de la norme qu'on a définie pour soi et qui nous rassure, et il y a beaucoup de résistances... Il faut commencer par accepter de devenir une nouvelle personne, accepter que notre identité va être quelque peu modifiée... Je me lève une heure plus tôt pour faire une peu de yoga et prendre soin de mes articulations ? Mais ! ce n'est pas moi ça... Je fais 3 heures de sport pas semaine et je mange fruits et légumes à chaques repas ? Mais.. je ne me reconnais pas... ça ne me ressemble pas ! Résistance ! Résistance !

Etonnant quand même de voir que 9 personnes sur 10 ayant subit un pontage coronarien ne changent pas leurs habitudes.

 

Elles sont puissante et difficiles à changer, elle mettent du temps à s'intaller durablement mais une fois en place, les habitudes, bonnes ou mauvaises, ne nous demandent plus aucun effort, elles deviennent invisibles, elle font partie de nous (se laver, se brosser les dents, fumer, s'asseoir devant la télé, jouer...), on est comme en pilotage automatique, alors autant en avoir de bonnes...

On peut difficilement combattre une habitude autrement qu'en la remplaçant par une autre. 

 

Là je me dis: et si j'avais changé cette habitude il y a 5 ans, où en serais-je aujourd'hui ? Mon chemin aurait sans doute été différent... Que de temps perdu...

 

Et il faut commencer par un premier pas.

 

Personne ne peut faire ce pas à votre place, c'est un choix intime. Parfois il faut aller jusqu'à la maladie pour réaliser qu'il vous faut changer, parfois cela ne suffit même pas, on se rend compte qu'on se subit soi-même, qu'on n'est pas libre, qu'il y a autre chose au fond de nous, parfois on a des crises existentielles et on va jusqu'à vomir notre propre identité qui nous empêche de nous épanouir...

 

Mais comme disait l'ancien, le plus long périple commence toujours par un seul pas. Il suffit de le faire en acceptant de devenir cette nouvelle personne. Ce premier pas peut être de s'inscrire à une salle de sport, pousser la porte d'un magasin bio, s'inscrire à une amap, voir un naturopathe ou simplement prendre une feuille blanche et y inscrire son bilan et ses objectifs. Faites vous accompagner s'il le faut, au moins le temps que vos nouvelles habitudes deviennent solides et durables, mais ne restez pas emprisonné dans cette vieille carapace qui vous a été utile un temps mais qui est devenue un frein à votre épanouissement.

Ce premier pas, personne ne pourra le faire à votre place. Et vous verrez que les suivants serront de plus en plus faciles.

 

Nietzsche disait: "Deviens qui tu es". Cette phrase semble comporter une contradiction, mais passez quelque temps à y réfléchir, méditez sur son sens profond et... tenez moi au courant...

 

Bonne année, et prenez soin de vous !

 

Olivier