L’idée selon laquelle l’œil serait le reflet du corps est très ancienne et les Chaldéens pratiquaient déjà la «lecture des maladies dans les yeux», mille ans avant notre ère.
C’est un médecin hongrois, Ignatz von Peczely [1826-1907], qui démontre les bases de l’iridologie moderne en publiant, en 1880, la première cartographie de correspondance entre certaines zones de
l’iris et les organes du corps humain. Son travail reçoit un accueil plutôt glacial de la part de ses confrères qui le considèrent comme un charlatan...
Une autre page importante de l’iridologie moderne est écrite par le pasteur suédois Nils Liljequist. Il met au point une carte plus détaillée que celle de Peczely et démontre que certains
troubles organiques sont visibles dans les yeux.
Léon Vannier devient en 1915 le chef de file de l’homéopathie et de la pratique de l’iridologie. Dans les années ‘50, Bernard Jensen diffuse l’iridologie au niveau mondial. Il fonde des écoles un
peu partout et s’affirme progressivement comme le père de l’iridologie moderne. D’autres grands noms ont contribué à l’évolution et à la diffusion de l’iridologie à travers le monde. Citons le Dr
René Bourdiol ou encore André Roux, avec son livre incontournable pour les étudiants en iridologie : «Introduction à l’Iridologie». Tous ont fait ce que l’iridologie est aujourd’hui : une
approche performante de l’Homme dans sa globalité émotionnelle, psychologique et physique.
L’iridoligie s’intéresse à deux aspects de l’oeil : la surface irienne et les effets de l’action des muscles situés derrière celle-ci. La surface irienne est le seul tissu conjonctif observable
directement sur l’être vivant. Pour l’iridologie moderne, il représente, par suite de projections réflexes, l’ensemble des tissus de soutiens du corps.
Le jeu antagoniste des muscles iriens a pour rôle premier d’adapter la vue à la luminosité ambiante : le centre de l’iris est la pupille, orifice permettant le passage de la lumière vers la
rétine. Elle s’ouvre à l’obscurité et se ferme à la lumière. Son jeu est le résultat de l’action neurovégétative du parasympathique qui ferme, et du sympathique qui ouvre. Si la lumière est un
facteur dominant, l’iridologie constate qu’à lumière égale tous les humains n’ont pas la même taille pupillaire, et qu’à variations égales, ils n’ont pas non plus la même vitesse de mobilité. Les
iridologues en déduisent des réglages différents du système neurovégétatif.
Tout l’art de l’iridologie consiste à interpréter précisément le sens de ces signes afin de faire un bilan.
Chaque œil correspond à un coté du corps. Mais si la plupart des zones de l’organisme sont habituellement mises en rapport avec l’œil du même côté, certains secteurs sont parfois controlatéraux. La localisation des signes, pour l’iridologie, correspond très précisément à une fonction ou à un organe. L’iris est en effet considéré comme une projection circulaire du corps humain autour de l’axe de la pupille. Le classement des localisations se fait en secteurs et cercles qui varient selon les auteurs. Les cercles informent l’iridologue des fonctions métaboliques, digestives, nerveuses, endocrines, immunitaires et circulatoires.
La plupart des iridologues pratique une thérapie relevant soit des médecines parallèles, soit de la médecine conventionnelle. Ils n’ont, en fait, recours à la
lecture de l’iris que pour faire le bilan de terrain préalable au traitement. L’iridologue peut également conseiller une hygiène de vie, des compléments alimentaires ou toute autre thérapie
légalement à sa disposition.
Méthode d’observation et d’interprétation, l’iridologie ne présente aucun risque et convient à tous. Même si elle ne remplace pas les examens médicaux
classiques, elle peut fréquemment les orienter. Elle tiendrait ainsi une place prépondérante dans le domaine de la prévention, car elle révélerait les prédispositions et les déséquilibres
présents dans le corps de la personne.