Un rapport INSERM de 2004 avait pour objectif d’évaluer les effets de trois formes de thérapie : la thérapie psychanalytique, la thérapie familiale, et la thérapie cognitive et comportementale.
Les résultats étaient classés en trois grades : grade A pour « efficacité démontrée » ; grade B pour « simple présomption d’efficacité » ; grade C pour « efficacité non démontrée ».
Dans le rapport INSERM, seule la TCC a eu un grade A pour
- le trouble panique et l’agoraphobie (selon les études, la TCC s’avère efficace dans le trouble panique et l’agoraphobie dans 50 à 80 % des cas) ;
- l’anxiété généralisée ;
- le stress post-traumatique ;
- le trouble obsessionnel compulsif
- la dépression d’intensité moyenne ;
- les troubles de la personnalité.
Les autres rapports du même type effectués dans d’autres pays ont abouti aux mêmes conclusions.
Les thérapies cognitives et comportementales sont fondées sur l'apprentissage
de nouveaux comportements, à partir de l'élaboration de pensées plus adéquates : il s'agit de réussir demain, ce dont on se croit incapable aujourd'hui et que, de ce fait, on a raté hier. La
pratique repose en partie sur l'analyse fonctionnelle du problème, avec la mise à jour des déclencheurs, des monologues intérieurs y afférant, et bien sûr des comportements "compulsifs". Puis sur
l'élaboration d'objectifs, qui consistent essentiellement en un certain nombre de tâches précises à accomplir. Ce qui sous-entend pour le patient de se mettre en situation stressante de
difficulté progressive afin que le patient se trouve en situation de réussite. D'où un autre principe essentiel aux TCC : un contrat ou une collaboration active entre les deux parties, qui permet
d'évaluer ce que le patient peut accepter. Il n'y a pas d'obligation donnée par le thérapeute.
La première séance est consacrée à l'écoute du problème du patient. La suivante
repose sur la description détaillée des cognitions et du comportement associé aux multiples situations du quotidien : à quoi pense-t-on quand on se réveille ? le petit déjeuner avant ou après la
douche ? L'objectif est avant tout d'établir une liste des moments les plus angoissants. Trois ou quatre séances plus tard, le thérapeute et le patient élaborent ensemble un contrat, avec des
tâches à accomplir (dîner dans un lieu public, prendre l'ascenseur) selon un agenda précis, dans le but de modifier progressivement le comportement. Le thérapeute s'implique : il pose des
questions, conseille et éclaircit les points qui peuvent aider son patient à comprendre son trouble et à trouver des solutions pour en sortir. Les séances suivantes traitent des difficultés que
rencontre le patient, et d'un réajustement éventuel. Dans certains cas (les phobies), une séance de relaxation est nécessaire pour parvenir à une désensibilisation de l'objet de la peur. Chaque
séance est différente de la précédente, puisqu'il s'agit à chaque fois de progresser un peu.
Phobies et troubles obsessionnels compulsifs (TOC) sont le champs actuellement le plus connu des thérapies comportementales, de même que les phobies sociales qui entraînent certains troubles tels que trac, tremblements, sueur. Associées aux thérapies cognitives, elles agissent aussi sur les dépendances comme la boulimie, le tabagisme, l'alcoolisme ou bien encore les problèmes d'ordre sexuel.
Les TCC ciblent un trouble précis, elles ne conviennent pas à un mal-être indéfini, qui demande un travail de structuration de l'identité ou un besoin de parler et d'être écouté.